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REGISTRES D
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[i575]
de Castille que de l'eslargissement que ledict Procureur du Roy en avoit faict faire, suivant les Lettres que luy en avions escriptes;
" Nous ordonnons, en la presence dudict de Vigny, Receveur de laditte Ville, et de son consentement, que ledict Castille demeurera eslargy comme il l'est à present!'2); el en ce faisant, ledict Procureur du Roy entierement deschargé de la représentation dont il pourroit estre tenu, attendu que ledict eslargisse-ment a esté faict suivant nosdittes Lettres et de nostre Ordonnance.
"Faict au Bureau, cc xvnre jour de Novembre
M Ve LXXV, n
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jour dudict mois d'Aoust t1), et sur et suivant l'escroue et contraintle de maislre François de Vigny, Receveur de laditte Ville, par Vasse, sergent d'icelle Ville : ce que ledict Procureur du Roy auroict faict suivant laditte Lettre, et icelluy de Castille conduict etadmené au Bureau de laditte Ville, pour commu-nicquer du paiement des rentes dudict Clergé avec Messieurs les sciudicqz et deputtez qui y estoient. "Et par ce que lors il fut ordonné que ledict Castille s'en yroit en sa maison, au lieu de retourner en laditte Conciergerie; et qu'il est bien raisonnable que l'escroue et registre de laditte Conciergerye soient deschargez tant de l'emprisonnement dudict
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DLXXXVI1. — [Lettres de François, duc d'Alençon,
SUR SA RECONCILIATION AVEC LE ROY.] Données à Loudun, le 23 novembre 1575. (Fol. 363 v°.)
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Messieurs, "Envoyant ie sr de Sourdy(3), present porteur, devers Ie Roy, mon Seigneur et Frere, je vous ay bien voullu fere la presente pour vous adiertir comme, pour le desir que j'ay de veoir ce Royaume, de sy long lemps affligé des guerres civiles, en tranquillité et repos, j'ay recerché amyablement tous les moyens dont je me suys peu adviser pour reduire en imyon et paciffication tous ses subjeetz en son obeissance : en quoy, par une benediction specialle de Dieu, autlorité, moyen et intervention de Ia Royne, ma Dame et Mere, nous avons tant faict que tous actes d'hostilité ont esté suspenduz; tellement, que par ce bon commancement, j'espere procurer une bonne et heureuse paix, n'ayant rien plus en sin-
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gulliere recommandation que le bien, repos, et restauration de ce Royaulme en son enliere splendeur et dignité; en quoy je m'employeray tousjours principallement pour le Corps en general de voslre Ville, que particullierement pour ung chascun de vous, ainsy que j'ay donné charge aud. sr de Sourdy, de vous [le dire] de ma part.
" Auquel mc remettant je feray fin, en priant Dieu, Messieurs, qu'il vous ait cn sa saintte et digne garde.
«De Lodunt4), ce xxni" Novembre 1575.w Ainsi signé : "Vostre bon amy : François'3'".
Et au doz est escript ce qui s'ensuict : A Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Parisel
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'-' Méme observation qu'à la note précédente.
'2' Philippe Castille avait succédé à François II de Vigny, démissionnaire (4 décembre 15 7 -t ), dans la charge de Receveur général du Clergé. Son incarcération avait été motivée par l'impossibilité répétée où il s'était trouvé do payer les arrérages de routes dus par le Clergé à la Ville; voir principalement la conclusion des Assemblées du 20 juillet et du 5 septembre 157.5 : ci-dessus, art. DIX et DXXX.
(3) "Le s' de Sourdyn : François d'Escoubleau de Sourdis, seigneur de Jouy, de Launay et de Montdoubleau, puis marquis d'Alluye, fut conseiller d'Etat, capitaine de cinquante hommes d'armes, gouverneur de Chartres et premier écuyer de la grande Ecurie. Chevalier du Saint-Esprit en 1585, il mourut en 1612, ll avait épousé Isabeau Babou de La Bourdaisière, dume d'Alluye, de laquelle il eut, entre autres enfants : François, cardinal de Sourdis, archevêque de Bordeaux, et Henry, également archevêque de Bordeaux et chef du Conseil du Roi pour l'armée navale. ;
(" Loudun, en Poitou, alors siège d'une châtellenie et aujourd'hui d'une sous-préfecture au département de la Vienne.
(-) On se rappelle que le propre frère du Roi, François, duc d'Alençon (il ne devait recevoir le litre de duc (l'Anjou qu'au mois d'août 1576), s'était échappé de la Cour, le 15 septembre 1575, pour se mettre à la tète du parti des Malcontents et se joindre aux Confédérés. Catherine de Médicis tira alors de prison, les maréchaux de Montmorency et de Cossé (voir ci-dessus, p. 212, note 1), et se servit du premier pour engager François d'Alençon à venir la trouver au chàteau de Champigny en Poitou (cf. ci-dessus, p. 23a, note 3). Le fruit de cette entrevue fut une trêve de six mois qui commença le 22 novembre, mais qui fut rompue dès le mois de mars suivant.
'°' Avec ce document prend fin la.série des Lettres transcrites hors du Registre, ainsi qu'il a été expliqué ci-dessus en la note 1 de la page 54.
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